Les examens numériques sont-ils adaptés à tous les sujets ?
Les possibilités offertes par les examens numériques ne cessent d’augmenter. Y aura-t-il un jour des examens numériques pour tout ? Comment organiser des examens oraux numériques ? Et est-ce bien nécessaire ? C’est ce que nous avons demandé aux experts en e-assessment Tom Huiskamp (IBEX), Filip Vanlerberghe (Televic Education) et Bert Wylin (Televic Education). Bert : « Le sujet n’a jamais été un problème. Le vrai problème, c’est la résistance au changement. Mais elle disparaît vite une fois que les gens ont compris les avantages. »
Certification : de deux semaines d’attente à une heure
Tom, vous travaillez chez IBEX depuis 2010. Aviez-vous déjà recours à cette époque aux examens numériques ?
Tom : « Non, nous avons effectué les premiers examens numériques en 2011. Nous avons commencé simplement avec des examens numériques à choix multiples pour la partie théorique. Et aujourd’hui, tous nos examens ou presque sont numériques. Cela représente environ 25 000 candidats par an. 10 % des examens se font encore sur papier, mais nous sommes en pleine phase d’expérimentation pour les numériser également. »
« Aujourd’hui, nous faisons passer un examen numérique et en cas de résultat positif, le participant reçoit un certificat par mail une heure plus tard. Avant, cela pouvait prendre deux semaines. »
Tom Huiskamp, Unit manager Examens chez IBEX
Quels sont pour vous les principaux avantages ?
Tom : « Les corrections se font en grande partie automatiquement et sont donc beaucoup plus rapides. Vous pouvez déjà recevoir un certificat dans votre boîte mail une heure après la fin de votre examen. Avant la numérisation, cela pouvait prendre deux semaines. Les examens numériques sont aussi beaucoup plus fiables : le risque de tricherie est par exemple beaucoup plus faible parce qu’il est possible de modifier l’ordre des questions pour chaque candidat. Et pour les questions ouvertes, les corrections sont beaucoup plus traçables : on peut voir précisément quel correcteur a donné quelle note et pourquoi. »
Quels sont les sujets pour lesquels les examens numériques sont les plus utilisés ?
Filip : « Les examens de langue arrivent en tête depuis toujours. C’est clairement dans ce domaine que nous sommes le plus avancés. C’est aussi d’une grande aide pour l’interprétation simultanée parce qu’il faut écouter en même temps la source et l’interprétation, et c’est beaucoup plus facile avec une plateforme comme assessmentQ. Nous avons aussi des exercices spécifiques dans ce cas. »
« Noter une interprétation simultanée est difficile parce qu’il faut écouter en même temps la source et l’interprétation, et c’est beaucoup plus facile avec une plateforme comme assessmentQ. »
Filip Vanlerberghe, Product Manager chez Televic Education
« Nous avons aussi parfois des surprises. Dans l’enseignement secondaire, les professeurs de géographie sont ainsi devenus de grands utilisateurs en très peu de temps. Cela est probablement lié au format de question « indique le pays x ou la rivière y sur cette carte muette ». Le succès a été très rapide. »
Envie de connaître les sujets pour lesquels vous pouvez utiliser assessmentQ ? Contactez-nous pour un bref entretien avec un de nos experts.
IBEX
IBEX est une société néerlandaise spécialisée dans les examens professionnels indépendants, de la rédaction des questions aux corrections en passant par l’organisation des examens. Elle fait partie du groupe Kiwa, actif dans les tests, inspections et certifications (TIC), et qui emploie plus de 10 000 personnes dans 40 pays environ.
IBEX et Televic : une collaboration axée sur les solutions
Depuis 2023, Televic Education et IBEX travaillent ensemble avec un seul objectif : aider les clients à améliorer les examens numériques. Tom Huiskamp : « Nous sommes à l’écoute l’un de l’autre. Sur assessmentQ, l’expérience utilisateur est top, mais Televic Education pense aussi à l’utilisateur final. Les concepteurs de tests ont le choix entre de nombreux types de questions. Les experts en contenu qui n’ont pas de connaissances techniques peuvent aussi travailler sans problème avec assessmentQ. Et il y a des fonctionnalités très pratiques qui n’existent nulle part ailleurs, comme un système d’IA qui suggère lui-même des réponses incorrectes pour les questionnaires à choix multiples. »
Obstacles pratiques
Y a-t-il des raisons de ne pas passer aux examens numériques ?
Tom : « Même en 2024, il y a toujours des gens qui ne savent pas utiliser correctement un ordinateur. Heureusement, Televic fournit de nombreux efforts pour rendre la plateforme assessmentQ toujours plus intuitive. »
Filip : « Pour les personnes moins familiarisées avec le numérique, vous devez surtout proposer moins d’options. Pour les questions ouvertes, nous avons par exemple une barre d’outils pour formater le texte. Tous ces boutons sont parfois source de confusion. Une solution peut consister à rendre l’interface la plus « propre » possible, sinon vous testez les compétences numériques plutôt que les connaissances. »
Les examens numériques sont-ils plus adaptés aux questions fermées ?
Tom : « C’est aussi possible avec des questions ouvertes. Personnellement, je préfère les questions fermées parce qu’il est possible de les corriger de manière entièrement automatique. C’est beaucoup plus rapide et donc moins cher pour les clients. Mais si vous devez poser une question ouverte, ce sera plus pratique si elle est sur la même plateforme. »
« Dessiner un schéma, par exemple : il y a quelques années encore, les candidats devaient le faire sur papier, ce qui était fastidieux parce qu’il fallait ensuite ramasser les copies, les trier, les noter séparément et enregistrer le résultat dans le programme. Aujourd’hui avec assessmentQ, il est possible de dessiner un schéma numériquement à l’aide d’une tablette. Il faut certes encore une intervention humaine pour noter le dessin, mais toutes les étapes intermédiaires ont disparu. »
« assessmentQ propose aujourd’hui plus de 30 types de questions différents. Cela permet de poser des questions sur les sujets les plus divers, mais cela rend aussi les examens tout simplement plus agréables. Si vous devez cocher des cases pendant 90 minutes, votre concentration finira inévitablement par se relâcher ».
Les examens numériques sont-ils donc adaptés à tous les sujets ?
Bert : « Le sujet n’a jamais été un problème. Le vrai problème, c’est la résistance au changement. Mais elle disparaît vite une fois que les gens ont compris les avantages. »
Y compris pour les examens oraux ?
Est-il aussi possible de passer au numérique ?
Bert : « Quand j’ai commencé les examens numériques en 2001, je pensais que ça ne fonctionnerait jamais avec les examens oraux. Et aujourd’hui, nous en faisons de plus en plus. La demande est très forte pour des raisons de traçabilité, les risques de contestations augmentant surtout lorsqu’il s’agit de diplômes coûteux et d’examens à gros enjeu. Le fait de pouvoir revoir un examen oral par la suite est un plus pour l’examinateur. »
« Quand j’ai commencé les examens numériques en 2001, je pensais que ça ne fonctionnerait jamais avec les examens oraux. Et aujourd’hui, nous en faisons de plus en plus. C’est très apprécié parce que cela permet de revoir totalement le déroulement d’un examen. »
Bert Wylin, e-assessment-expert chez Televic Education
Tom : « D’un point de vue historique, il y a deux raisons importantes à la décision de ne pas organiser un examen sous forme numérique. La première est l’accessibilité. Televic a totalement résolu le problème dans ce cas puisque non seulement la plateforme assessmentQ dispose d’un excellent logiciel de lecture, mais elle est aussi compatible avec des dispositifs d’affichage en braille. Et pour les personnes peu alphabétisées, il est possible d’intégrer des photos et des vidéos. »
« La deuxième raison est l’examen des compétences. Ici aussi, les examens numériques peuvent apporter une plus-value. Nous organisons par exemple des examens sur l’amiante. Avant, les candidats recevaient un échantillon et devaient évaluer s’il contenait de l’amiante ou pas. Fournir ces échantillons sur place était un défi logistique. Aujourd’hui, les échantillons peuvent être évalués sous forme numérique : on peut zoomer sur l’illustration avec la souris et examiner l’échantillon sous toutes les coutures. »
L’avenir sera hybride
Nous dirigeons-nous vers un avenir fait uniquement d’examens numériques ?
Bert : « Les exercices pratiques restent difficiles à numériser à 100 %. Mais ici aussi, la numérisation peut être utile. Exemple : voici une table remplie d’ingrédients, préparez un repas pour un bébé allergique au gluten. Aujourd’hui, cela se fait encore de manière classique, devant un jury composé de plusieurs personnes. Si vous en faites un bon enregistrement, vous n’aurez pas besoin de faire se déplacer un jury complet. Un seul juré sur place suffira. Et s’il y a contestation, vous aurez une preuve. Mais un membre du jury devra toujours goûter. Ça, l’ordinateur ne sait pas le faire. »
Tom : « Pour des exercices pratiques, vous voulez voir les différentes opérations et parfois, cela doit se faire sur place. Pensez au raccordement d’une cabine électrique par exemple. Pendant la crise du coronavirus, nous avons essayé de faire des tests via Microsoft Teams mais ce n’était pas suffisamment clair. Ce que nous faisons par contre, c’est noter sur place via une tablette et plus sur papier. C’est un gain de temps supplémentaire. »
Bert : « Nous ne voulons pas tout remplacer, et ce n’est pas non plus nécessaire. Ce que nous voulons, c’est offrir un soutien numérique aux gens. Un soutien numérique qui garantit une évaluation honnête et cohérente pour tout le monde. »
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Tom Huiskamp
Tom travaille chez IBEX depuis 2010. Unit manager Examens, il a été un témoin privilégié du passage aux examens numériques. Aujourd’hui, IBEX prépare et organise des examens numériques sur les sujets les plus divers.
Filip Vanlerberghe
Filip est passionné par les logiciels basés sur le web. En tant que Product Manager chez Televic Education, il met à profit ses 20 ans d’expérience dans le domaine des logiciels, de l’utilisabilité, de l’apprentissage en ligne, du marketing et de la stratégie.
Bert Wylin
Bert est un pionnier de l’EdTech. Son bagage académique et son esprit d’entreprise sont à la base de ce qu’est assessmentQ aujourd’hui. Bert suit le marché de près. Il comprend les vrais besoins des clients et les transforme en innovations. Bert est aussi un expert en contenu, spécialisé dans la création de contenus précis, riches et fiables pour e-assessments.