De plus en plus de centres d’examen, d’établissements d’enseignement et d’entreprises organisent leurs examens sous forme numérique. Logique, car les avantages sont nombreux. Mais les examens numériques ne sont pas sans danger eux non plus. « En tant qu’examinateur, vous voulez être sûr de mesurer ce que vous voulez savoir », explique Bert Wylin, expert en e-évaluation. « Et vous voulez que tout se passe bien et en toute sécurité », ajoute Yoeri Deschrijver, R&D manager. Ils expliquent ensemble comment assessmentQ offre ces garanties.

Les examens numériques sont-ils plus sûrs que les examens sur papier ?

Bert : « Au moins aussi sûrs, même s’il est difficile de comparer. Les problèmes de sécurité inhérents aux examens numériques sont tout simplement différents de ceux des examens sur papier.
La plus grande différence réside dans les avantages supplémentaires qu’offrent les examens numériques : vous pouvez tester rapidement et facilement un grand nombre de participants. Toutes les activités sont également traçables, de sorte qu’en cas de doute, vous pouvez toujours vérifier certaines choses. En outre, les possibilités de rapport sont très étendues. Un logiciel performant peut faire beaucoup plus qu’un examinateur seul. »

Yoeri : « Le principal risque lié aux examens papier est le risque d’erreur humaine lors du traitement. Nous avons tous entendu parler d’universités ou d’autres organisations confrontées à l’embarrassante réalité d’examens papier égarés, perdus ou volés, entraînant un stress énorme et des travaux à refaire pour les examinateurs et les étudiants. Avec les examens numériques, ce risque est pratiquement nul, mais il faut aussi tenir compte de l’environnement peu sûr qu’est internet. Il y a des dangers que nous ne pouvons passer sous silence. C’est à nous de maîtriser ces risques. »

« Les examens numériques sont-ils plus sûrs que les examens sur papier ? Les défis sont différents. La plus grande différence réside dans les avantages supplémentaires, comme la traçabilité, qu’offrent les examens numériques. »

Bert Wylin, expert en e-évaluation

Quels sont les risques de sécurité sur lesquels on vous pose le plus de questions ?

Bert : « Depuis l’entrée en vigueur du RGPD, la sécurité des données est devenue la principale préoccupation de nos clients. Il ne s’agit bien entendu pas là d’un aspect nouveau pour nous, mais beaucoup de certificats et d’autres garanties sont désormais à prévoir à cet égard. Le fait que les normes européennes diffèrent de celles de l’Australie par exemple rend les choses beaucoup plus complexes. »

Yoeri : « Nos données utilisateur sont stockées en externe sur des serveurs Microsoft sécurisés. En interne, seuls notre « champion de la sécurité » – un collègue qui surveille en permanence la sécurité numérique de notre produit – et moi-même avons accès à ces données. En outre, des cyber-experts effectuent régulièrement des tests de pénétration sur notre système. Cela nous permet de nous prémunir contre les cyber-attaques auxquelles il faut généralement faire face de nos jours. »

Le contrôle de l’identité des participants est un autre danger potentiel. Comment faites-vous ?

Yoeri : « Différentes procédures d’authentification peuvent être reliées à notre système. Nous préférons travailler avec une authentification à deux facteurs, par exemple avec la combinaison d’une eID et d’itsme, ou avec une application d’authentification sur smartphone. Outre l’eID, nous avons également un lien officiel avec LeerID. C’est en quelque sorte le nouvel itsme pour les étudiants. »

« Il existe une autre solution, plus simple : un code d’accès à usage unique. Dans ce cas, les participants reçoivent un jeton d’accès valable pour une durée limitée, une solution très conviviale. En fait, plus il y a de facteurs de connexion, plus la sécurité est grande. Mais en tant qu’examinateur, vous ne voulez pas non plus d’une procédure trop lourde qui serait un facteur de stress supplémentaire pour vos participants. L’authentification à deux facteurs offre dans ce cas le meilleur équilibre qui soit. »

« Nos données utilisateur se trouvent sur des serveurs externes sécurisés, auxquels seuls notre « champion de la sécurité » et moi-même avons accès en interne. Grâce à des tests de pénétration, nous nous protégeons contre les cyber-attaques. »

Yoeri Deschrijver, responsable R&D

La sécurité des données est une chose, mais comment être sûr que la personne qu’on teste – et pas quelqu’un d’autre – passe l’examen ?

Bert : « Dans un centre de test, nous partons du principe que les surveillants font correctement leur travail. Pour les tests à distance, vous pouvez compléter la procédure de demande avec un proctoring en ligne. Ce terme générique désigne les outils logiciels qui permettent de contrôler à distance le déroulement des examens. Grâce à des webcams, par exemple, vous pouvez voir si la bonne personne est assise devant l’ordinateur et si elle reçoit une aide extérieure. Nous travaillons avec des partenaires tels que Proctorexam, TestWe et Managexam.

Yoeri : « L’intelligence artificielle apporte également de plus en plus une aide précieuse. Supposons qu’un participant passe systématiquement un examen plus rapidement que les autres. Ou que la vitesse de frappe d’un participant soit remarquablement élevée. L’intelligence artificielle permet de détecter ces phénomènes même pendant l’examen et le cas échéant, les surveillants peuvent vérifier s’il y a réellement tricherie. »

Safe Exam Browser est un outil de lutte contre les tricheries. Comment fonctionne-t-il exactement ?

Yoeri : « Il s’agit d’un navigateur sécurisé et vous pouvez obliger les participants à l’utiliser. L’examen ne commencera pas tant que le participant n’est pas dans Safe Exam Browser (SEB). En tant qu’examinateur, vous pouvez configurer SEB à votre guise. Par exemple, vous pouvez bloquer tous les sites Internet ou faire d’Excel le seul programme que les participants sont autorisés à ouvrir. Il est également possible de désactiver les captures d’écran des questions d’examen. Il s’agit en effet là d’une forme courante de tricherie. »

Bert : « Safe Exam Browser n’est pas seulement un outil très efficace contre la tricherie, il est aussi très pratique. Il permet aux participants d’utiliser leur propre ordinateur pour l’examen, car l’intégration avec SEB est standard dans assessmentQ. En tant qu’examinateur, vous n’avez donc rien à craindre : sans SEB, vos participants ne pourront pas ouvrir l’examen. »

Dernière question : quels développements en matière d’e-évaluation suivez-vous avec une attention particulière ?

Yoeri : « Ce sont surtout les nouvelles fonctionnalités qui permettent d’accroître l’évolutivité et l’efficacité d’assessmentQ. Un nombre croissant d’instances nous font confiance pour leurs examens et ces projets prennent de plus en plus d’ampleur. Je pense notamment aux tests pour toutes les écoles primaires et secondaires de Flandre ou aux examens d’interprétation pour les institutions européennes. Les enjeux sont de plus en plus importants, tout comme l’importance de notre sécurité numérique. »

Bert : « Ma principale préoccupation est l’intégrité de nos données. On nous a récemment demandé s’il était possible d’ajuster les scores dans notre système après un examen. Une telle option n’est pas et ne sera jamais possible dans assessmentQ. Nous entendons garantir que l’évaluation des connaissances est enregistrée de manière correcte et indiscutable. C’est et cela restera toujours notre règle d’or. Et inutile de dire que nous suivons également de près les développements autour de l’IA. »

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